VOTRE AVIS SUR L’ÉVOLUTION DU PAYSAGE MÉDIATIQUE DANS LE CONTEXTE ACTUEL?
Il y a au moins 3 niveaux de réponse à cette question.
Tout d’abord, l’évolution du paysage médiatique, dans son ensemble, au niveau global, dans un contexte post-Covid 19.
Nous avons tous constaté à quel point l’information était capitale durant cette crise. Chacun d’entre nous avait ce besoin de savoir, d’être informé, à tout moment. Et là, les médias traditionnels comme la presse off et online, mais aussi les chaînes d’info en continu, la radio, ont joué le rôle de «valeurs refuges» en quelque sorte, avec des audiences record sur cette période, notamment mesurées sur les supports online.
Jusqu’ici, les experts évoquaient une désaffection des lecteurs/consommateurs des médias traditionnels au profit des réseaux sociaux. C’est une tendance certes, mais il semble qu’il y ait un réel attachement à l’information traditionnelle, qui rassure, parce qu’elle est vraie!
De ce point de vue, on peut se réjouir et être confiants pour l’évolution du métier.
Ensuite, on peut faire un zoom avant et regarder comment les médias du Grand-Duché ont réagi face à cette crise inédite. Tous les acteurs ont pris la mesure de ce qui se passait et se sont rapidement adaptés pendant la période de confinement. Évidemment, les sites d’information tels que lessentiel.lu, wort.lu ou le portail rtl.lu sortent renforcés et ont enregistré des scores record en mars.
Nous avons également fait le choix de continuer à imprimer et distribuer le journal, c’était notre devoir et un service d’utilité publique, désintéressé de la rentabilité commerciale, ce qui est pourtant une composante de notre modèle économique. D’autres ont choisi de suspendre leur édition papier pour la remplacer par une version purement électronique (PDF), mais peu importe, chaque crise requiert de prendre des décisions, bonnes ou mauvaises, et apporte son lot d’opportunités.
Lot d’opportunités et lot de surprises également! Mediahuis qui rachète le groupe Saint-Paul et choisit cette période de confinement pour annoncer et officialiser le rachat par exemple. Reste à savoir comment réagira le lectorat traditionnel du «Wort». Cela promet également une émulation positive sur le marché et nous sommes prêts.
Enfin, l’étude TNS plurimédia a livré tout récemment ses résultats. Les 3 médias qui composent la marque L’essentiel (quotidien, site Internet et radio) affichent tous des résultats en forte progression. Même le journal papier, qui dans de nombreux pays n’a plus la cote, affiche une progression insolente de son audience de 4,7 %. Et c’est tout le paradoxe: nos médias sont très consultés, mais les annonceurs ont fortement réduit leurs investissements publicitaires et donc leur visibilité. Une vraie aubaine à saisir!!!
COMMUNIQUER AUJOURD’HUI. POURQUOI EST-CE PRIMORDIAL ET COMMENT PROCÉDER?
Sur la question du «Comment» les marques devraient communiquer aujourd’hui, je pense que ce n’est pas le rôle d’un média d’y répondre. On touche ici à l’expertise des agences, des marketeurs et des communicants des départements internes aux entreprises. Ils sont chargés de trouver le bon message, au bon moment, et de se réinventer en permanence et au gré des évolutions de la société.
Toutefois, nous avons vu avec cette crise du Covid-19 que, si les consommateurs ne voyaient pas d’inconvénients majeurs à être soumis à de la publicité pendant cette période (d’après une étude Kantar, seuls 8 % des personnes interrogées étaient pour que les marques stoppent leur communication), ils nourrissaient des attentes vis-à-vis des marques et s’attendaient à ce qu’elles prennent ou renforcent leurs responsabilités sociétales à travers des actions concrètes de solidarité ou des annonces sur la relocalisation de leur production. À mon sens, c’est une tendance qui va perdurer. Les consommateurs sont de plus en plus avertis et veulent savoir pour qui et pour quoi ils payent. Les médias traditionnels et médias de masse ont ici un rôle important à jouer car ils véhiculent des messages jugés généralement plus fiables que sur les réseaux sociaux. Trouver le bon mix média est donc définitivement un enjeu majeur.
Quant à savoir «pourquoi» il est essentiel de communiquer (sans jeu de mots ou presque ?), la réponse semble assez logique: pour ne pas être oublié!
D’après une étude internationale sur ce que le public attend des marques face à la crise du Covid-19, Kantar estime qu’une absence de 6 mois en télévision entraînerait une réduction de 39 % de la notoriété totale. On peut facilement imaginer qu’une telle absence de communication sur d’autres médias comme la presse ou la radio aurait exactement le même effet, voire plus. Et ce serait dramatique pour bon nombre de marques.
QUELLE EST LA PLUS-VALUE DE VOTRE PARTENARIAT AVEC IDP?
Sans aucun doute notre complémentarité et notre vision commune du conseil à l’annonceur.
IDP est l’une des agences les plus reconnues sur le marché luxembourgeois. Sa force, c’est son expertise, qu’elle va mettre au profit du média et de l’annonceur. Couplée à notre approche personnalisée et flexible, nous offrons, ensemble, un accompagnement complet aux annonceurs qui nous font confiance. C’est une collaboration sereine et rassurante pour tous.
